Le tramway de Clermont-Ferrand, s’il est une aubaine pour beaucoup de gens, peut devenir un enfer pour d’autres.
Témoin cette famille vivant rue de la
Gantière. Ses membres ont vu, malgré les propos apaisants et les
promesses (non tenues) des responsables de la municipalité et de la
T2C :
. la ligne de tramway passer à cinq ou
six mètres de leur cuisine et ce, afin d’éviter de prendre quelques
places au parking d’un grand magasin proche (1)
. leur propriété coupée, l’entrée et la
sortie, menant à dix-neuf garages qu’ils louent, transformées en
dangereux parcours du combattant. Cette situation est abracadabrante à
un point qu’il s’avère impossible à un locataire de faire venir un
camion pour déménager ce qu’il a entreposé dans son garage.
Si cette famille veut faire crépir le mur des garages, côté tramway, il n’y a plus de place pour dresser un échafaudage.
Dans la maison, ces Clermontois doivent
subir, de cinq heures du matin à minuit, voire une heure du matin, le
bruit des rames lancées à 60 kilomètres à l’heure, plus les coups de
klaxon du conducteur, avant une intersection proche, à cause d’un angle
mort.
La nuit, la balayeuse ou de la voiture
de surveillance du tram passent. Quand ce n’est pas le bruit de la
première qui les réveille, c’est le gyrophare de la seconde qui s’en
charge.
Dans la rue, devant leur maison, des
feux ont été installés aux intersections avec la ligne du tramway.
S’ajoutent donc aux bruits précédemment cités, ceux des voitures qui
freinent, redémarrent et traversent les rails.
Est-ce tout ? Que nenni ! La voie du
tram, la nuit, devient une rue sur laquelle roulent cyclistes et motos.
Et le week-end, quelques braillards éméchés, revenant tardivement d’un
bar voisin, apportent l’ultime nuisance.
Ainsi non seulement cette famille vit,
journellement, un véritable calvaire, mais elle connaît un manque à
gagner certain, car leurs garages ne se louent plus guère ou à bas prix,
quant à la valeur de leur maison …
Tout cela s’est fait dans le plus
parfait mépris de la part de nos élus. Le maire sortant de
Clermont-Ferrand, celui qui parle beaucoup de solidarité, sollicité
plusieurs fois par le chef de famille, interpellé par les conseillers
municipaux d’opposition Nicole Barbin et Jean-Pierre Brenas, n’a jamais
daigné venir sur place rencontrer ces gens qui souffrent. Histoire
douloureuse, certes, mais significative de l’état d’esprit de la
majorité sortante !
Les membres de la liste « L’Avenir à Grande Vitesse »
(1) on peut se demander si, la distance
entre les voies du tramway et la chaussée côté maison est conforme aux
règles de sécurité pour les voyageurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire